Magnifique témoignage, force et engagement que d’oser poser son corps réapproprié, et questionner les regardeurs que nous sommes, jusqu’à ressentir – non sans gêne – le sublime que peut engendrer la violence, quand bien même rien ne peut la légitimer. La série photographique est éditée par Bis éditions sous la forme d’un très beau livre-objet, non conventionnel. Se réapproprier son corps après des actes physiques violents réclame beaucoup de temps. Il y a les cicatrices invisibles, le mal-être psychologique et les plaies psychiques, qui se referment difficilement.L’espace d’un instant, le corps a été volé, dérobé. S’engage alors un combat post-traumatique avec soi-même. Une quête de reconstruction personnelle qui, d’un état…